Visite du Ministre de l’Éducation Nationale = un dialogue de sourds !

Dans le cadre de la visite-éclair du Ministre de l’Éducation Nationale, la FSU a été reçue par un membre de son cabinet.

A cette occasion, la FSU a rappelé que pour faire face aux difficultés scolaires de notre académie il fallait une politique ambitieuse qui passe par le classement en Éducation Prioritaire de tous les établissements scolaires et par un plan de rattrapage en postes.

La FSU a également pointé les multiples problèmes liés aux décisions prises depuis un an par le même ministre :

– Parcoursup, censé améliorer les procédures d’affectation des bacheliers dans l’enseignement supérieur, est un véritable fiasco : à ce jour sur toute la France ce ne sont pas moins de 60000 lycéens toujours en attente d’affectation contre 10 fois moins l’an dernier à la même époque avec le précédent système, jugé pourtant très mauvais par le Ministère !

Pour la Réunion, il n’est pas acceptable qu’ordre ait été donné de ne pas communiquer le bilan chiffré de Parcoursup ; il ne fait donc aucun doute que ces chiffres sont mauvais. Le ministre doit s’expliquer !

– La réforme du lycée sur laquelle la FSU alertait dès son annonce l’an passé, démarre dans la plus grande confusion. Entre autres absurdités, certains lycéens pourraient devoir fréquenter deux lycées « en même temps » : l’un pour une série de matières et un autre pour une option si celle-ci n’est pas offerte dans le premier !

– La prétendue « revalorisation de la voie professionnelle » n’est qu’un slogan. En réalité, seul l’apprentissage a profité des largesses du gouvernement sous l’impulsion du Medef. Par ailleurs la réduction des temps d’enseignements généraux dans les lycées professionnels rendra quasi impossible toute poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur. On aurait voulu ressusciter l’école du tri social qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

– Dans le 1er degré, les problèmes sont également nombreux : des directions d’écoles sans secrétaires, baisse du nombre d’ATSEM, fermeture de classes décidées dans la précipitation à la rentrée, classes à 12 en CP et CE1 qui se font au détriment des autres classes où les effectifs explosent, manque criant d’accompagnants des élèves en situation de handicap, etc……..

– dans le Secondaire, aucune création de poste alors que le nombre d’élèves a augmenté.

Sur tous ces sujets, le Ministère n’a apporté aucune réponse quand il n’a pas simplement nié l’existence même des problèmes. Un véritable dialogue de sourds.

Pourtant l’académie de la Réunion mérite mieux qu’une politique à la petite semaine qui vise exclusivement à faire des économies sur le dos des élèves et de leurs familles.