L’intersyndicale Éducation Nationale (CFTC-EPR, CGTR Éduc’Action, FSU, SAIPER-UDAS, SGEN-CFDT, SNALC, SUD Éducation) et les parents d’élèves de la FCPE expriment leur déception suite à la présentation des mesures prises pour la reprise des cours le 24 janvier à La Réunion. En effet, aucune adaptation du protocole n’a été annoncée localement et les moyens nouveaux sont pour le moment loin des annonces faites par le ministre dans la presse suite à la mobilisation historique du 13 janvier. Alors que la rentrée sur l’île aura lieu 3 semaines après celle sur le continent, en plein été tropical, il apparait que notre hiérarchie et partenaire n’a tiré aucune vraie leçon des difficultés rencontrées sur le terrain.

Les choix politiques faits par le ministère de l’Éducation Nationale sont inadaptés et incohérents, surtout au regard de moyens annoncés : 1 personnel administratif en plus par circonscription dans le 1er degré (22 en tout), quelques assistants d’éducation (sans chiffre précis), quelques contractuels enseignants (sans chiffre précis). L’incohérence peut se retrouver aussi dans les choix faits sur les masques (par exemple, aujourd’hui les enseignants de maternelle doivent avoir un masque inclusif et un masque FFP2…) ou dans celui de mettre le primaire en niveau 3 (rouge) alors que les collèges et lycées restent en niveau 2 (jaune).

Nos organisations représentatives des personnels et des parents d’élèves réaffirment l’importance d’une école ouverte pour permettre l’accueil dans les meilleures conditions possibles de toutes et tous les élèves, malgré cette crise sanitaire qui nous touche. Cependant, les décisions prises par le ministre de l’Éducation Nationale permettent uniquement l’ouverture d’une Garderie Nationale où parents et personnels doivent se débrouiller seuls. Les personnels qui se retrouveraient en difficulté dans l’exercice de leurs fonctions ne doivent en aucun cas rester isolés et sont couverts par un préavis de grève.