Les revendications portés par les Gilets Jaunes rejoignent les préoccupations de la FSU. La Réunion a urgemment besoin de plus de justice sociale et d’un modèle solidaire où les services publics, dont celui de l’éducation, jouent un rôle central. Le système éducatif doit pouvoir répondre aux besoins de la population ; c’est une impérieuse nécessité défendue par la FSU depuis sa création.
Pour porter cette voix, au service de la population Réunionnaise, du 29 novembre au 6 décembre, votez et faites voter pour la FSU.
L’ampleur que prend à la Réunion le mouvement des gilets jaunes est le révélateur d’une situation sociale identifiée de longue date et qui ne cesse de s’aggraver. Les signaux sociaux sont au rouge: chômage, illettrisme, pauvreté, précarité, inégalités croissantes sont le lot de nombre de nos élèves et de leurs familles.
Comme dans tous les services publics, les personnels de l’Éducation Nationale sont confrontés quotidiennement à des jeunes qui n’ont plus que la violence comme mode d’expression de leur désarroi.
La FSU n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics sur cette violence sociale qui pénètre l’école et conduit à la multiplication des agressions contre les personnels. Face à cela, les « hussards de la République » que nous sommes tous sont confrontés au manque criant de moyens humains. Les suppressions de postes programmées par ce gouvernement ne feront qu’empirer une situation déjà très tendue.
C’est pourquoi la FSU soutient ce mouvement historique de colère porté par les gilets jaunes.
Si la FSU condamne évidemment toute forme de violence qui peut survenir en marge des manifestations, elle observe que depuis l’installation du gouvernement Macron-Philippe, jamais les populations les plus fragiles n’ont été autant matraquées : baisse des APL, du nombre de contrats aidés, augmentation de la CSG, attaques sur les droits des salariés, les retraites, les services publics et tout cela en cajolant les plus riches : la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune est à cet égard une immense faute morale.
Mettre en faillite les services publics pour les livrer en pâture au privé (CAP 22), saborder l’enseignement public (réformes des lycées, du bac, suppression de postes…), ré-inventer le tri social à l’école (Parcoursup, enseignement professionnel,…) sont aussi des fautes morales.
A cette violence politique s’ajoutent un discours autoritaire et méprisant et le refus d’entendre les revendications pourtant légitimes des salariés, chômeurs et retraités défendus par les organisations syndicales.
Les pouvoirs publics se sont employés au fil du temps à jeter le discrédit sur les syndicats, minimisant leur fonction sociale et les accusant de bloquer la modernisation du pays, d’être conservateurs et corporatistes.
Aujourd’hui, le Préfet de la Réunion nous invite autour de la table pour éteindre un feu que ce pouvoir a du mal à contenir.
Mais comment ne pas comprendre que, dans ce contexte délité et à force d’entendre qu’elle fait partie des « gens qui ne sont rien », qu’il suffirait de « traverser la rue » pour trouver un emploi, que les aides sociales coûtent « un pognon de dingue » tout en subissant une baisse continue de son pouvoir d’achat, la population Réunionnaise est à bout de patience et n’a plus rien à perdre?
C’est pourquoi la FSU considère qu’il est plus que temps que le gouvernement entende la colère des Réunionnais et prenne très rapidement les mesures à même d’améliorer la vie quotidienne de toutes et tous. Dans cette perspective, la plateforme intersyndicale est un point d’appui incontournable. Emplois, salaires, pouvoir d’achat, services publics, logements, retraites… il est urgent d’entendre nos revendications et d’écouter tous les Réunionnais.